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Document de synthèse des thèmes traités
par la communauté virtuelle
Auteur:

La Communauté virtuelle
, édition de Nora Galeano sous la supervision de Luis German Rodriguez

Date de publication:

04/1999

Contenu
Les TIC en Am�rique latine et dans les Cara�bes dans le contexte de la mondialisation
� la recherche d'une d�finition correcte de mondialisation
Que s'est-il pass� en Am�rique latine et dans les Cara�bes?
�valuation de l?impact des TIC
Axes Th�matiques
�ducation
D�mocratie, gouvernance et participation civique
�conomie et productivit�
Langue et culture
La sant�
Mots clef:
Localisation:
Cyberotheque > Thematique > fra_doc_cv.html
Documents connexes:
doc-coord, doc-ino, doc-sam


 

Ce document est le r�sultat du processus qui a �t� suivi au cours du projet MISTICA, depuis son commencement jusqu'� maintenant. En effet, la phase de discussion virtuelle est maintenant termin�e et ce document va servir de document de travail � la r�union de Saman� qui va bient�t commencer.

Une r�vision du processus tel qu'il s�est d�roul� jusqu'� maintenant nous permet de voir que, � partir d'un document (DOC-INO) propos� par la FPH (Fondation Charles L�opold Mayer pour le Progr�s de l'Humanit�), la coordination du projet a produit un autre document (DOC-COORD) que l'on a propos� comme base pour entamer la discussion au sein de la communaut� virtuelle.

Une fois termin�e la p�riode de discussion, cette synth�se des th�mes d�battus, a �t� �labor�e afin de rendre de la fa�on la plus fid�le possible les diff�rentes interventions pr�sent�es tout au long du processus. On y remarque les consensus et les divergences, ainsi que les domaines o� les principales carences conceptuelles et m�thodologiques ont �t� signal�es.

Le r�sultat est ce document, que nous appellerons DOC-CV, et dont la structure est �tablie en suivant le mod�le du DOC-COOR, la communaut� virtuelle ayant organis� ses arguments dans le m�me ordre. Il est important de noter que les axes transversaux, d�finis initialement, ont �t� revus par la CV et, � en juger par les diff�rentes interventions, ces changements ont �t� accept�s. C�est pourquoi ils sont relativement pr�sents parmi les r�flexions �chang�es.

D�sormais, l�avenir de ce document est d'�tre d�battu lors de la prochaine phase du projet par les participant(e)s de cette communaut�. La conformit� de cette synth�se sera revue lors d�un nouveau rendez-vous organis� sp�cifiquement dans ce but, et o� les TIC nous permettront d'essayer, en groupe, des outils de travail afin d�int�grer les interventions de ceux qui participent � distance (PAD) � celles qui seront propos�es lors d'une r�union pr�sentielle. Ce nouveau rendez-vous est pr�cis�ment la R�union de Saman�.

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Les TIC en Am�rique latine et dans les Cara�bes dans le contexte de la mondialisation

En g�n�ral, tout le monde �tait d'accord sur le fait qu'il faut prendre en compte les tendances g�n�rales du processus de la mondialisation, afin de penser � la mani�re d'utiliser les TIC efficacement pour la soci�t� en Am�rique latine et dans les Cara�bes, tout en produisant un impact social positif. Cela implique la n�cessit� de travailler, en profitant des moyens offerts par la mondialisation, pour que les TIC servent � am�liorer les conditions de vie des populations marginalis�es d'Am�rique latine et des Cara�bes, tout particuli�rement en cr�ant des options abordables pour le grand nombre d'habitants marginalis�s de la r�gion, et tout en proposant des mod�les diff�rents de d�veloppement respectant la diversit�, promouvant l'�quit� en harmonie avec l'environnement et permettant un d�veloppement humain � long terme.

� ce propos, la n�cessit� de parvenir � un concept op�rationnel par rapport � la notion de mondialisation s'est impos�e.

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� la recherche d'une d�finition correcte de mondialisation

Plusieurs personnes ont propos� des d�finitions �conomiques de la mondialisation, en argumentant qu'il s'agit en soi, avant tout, d'un processus �conomique, produit de l'�puisement des structures de production du syst�me capitaliste de l'�re industrielle. Par cons�quent, il faut la d�finir en tant que telle, �tant donn� qu�elle permet �galement de comprendre le d�veloppement de la technologie d'une fa�on plus ad�quate. Ces positions expliquaient qu�une posture id�ologique accompagne � et cautionne � ce processus.

D'un autre c�t�, on a �galement propos� d'autres points de vue selon lesquels la mondialisation est un processus qui, bien au del� de l'aspect �conomique, comprend d'autres dimensions sociales. On a m�me soutenu que maintenir une vision exclusivement �conomique du processus n'aide pas � penser � des mod�les de d�veloppement diff�rents qui modifieraient la tendance impos�e �conomiquement, o� la relation dominant - domin� ne se reproduirait pas, dans d'autres domaines que celui de la soci�t�.

Dans d�autres contributions, la mondialisation s�explique par des rapports convergents entre divers aspects (�conomiques, politiques, culturels). Le rapport Nord - Sud est ici dynamique et n'est pas pr�d�termin� par tel ou tel facteur. Dans la r�gion, les effets des sciences exactes, tout comme des sciences sociales du Nord, ne sont pas vus comme des facteurs, mais plut�t comme des syst�mes d'innovation, et les nouvelles propositions de planification, les nouvelles politiques et les nouvelles actions dirig�es vers les secteurs du d�veloppement invitent � essayer des mod�les plus participatifs et plus �quitables, dans les domaines politique et environnemental.

On a aussi affirm� que la mondialisation suppose l'imposition des mod�les culturels et politiques des pays dominants, face � quoi nous devons proposer un mod�le autre, qui prenne en compte la valorisation des diversit�s et la libre circulation des personnes.

On a m�me pr�sent� une d�finition pragmatique de la mondialisation en tant qu�un m�lange de : a) la perception contemporaine de la r�alit�, non plus comme une somme d'�tats autarciques, mais plut�t � l'int�rieur d'un syst�me de rapports mercantiles, culturels et politiques subordonn�s � de multiples influences et b) une s�rie de nouvelles chances � saisir et de nouveaux d�fis, in�dits, dans une certaine mesure. Et cela explique que, � cause de la mondialisation, il y a de nouvelles donn�es g�opolitiques o�, une fois de plus, les plus grands cherchent naturellement � gagner davantage (en termes d�influence, de pouvoir, de domination par rapport aux mati�res premi�res et � la force de travail, etc.).

D�autres positions plus optimistes ont d�crit la mondialisation comme la vision d�un monde sans fronti�res o� il est possible de communiquer de fa�on pacifique, libre et non censur�e, d��couter divers points de vue et interpr�tations de la r�alit� � une �chelle mondiale.

Une attention particuli�re a �t� port�e aux effets nocifs que la mondialisation a eu sur les indicateurs de sant� et de ch�mage, lesquels, de leur c�t�, sont en corr�lation n�gative. Paradoxalement, cette m�me mondialisation et, plus particuli�rement, le d�veloppement de la soci�t� de la connaissance, ouvrent des portes permettant un plus large acc�s � la m�decine et pouvant donner lieu � la cr�ation de r�seaux de travail en m�decine pr�ventive.

Tout le monde �tait d�accord sur le fait que la mondialisation est une r�alit� irr�versible qui implique non seulement des menaces, mais aussi des chances � saisir : il est encore temps de proposer des utilisations et des politiques d�utilisation orient�es vers la satisfaction des besoins et des int�r�ts des populations d�Am�rique Latine et vers la gestion d�un impact social positif, en d�veloppant des strat�gies de pouvoir, pour garantir et r�affirmer le mod�le de soci�t� que nous d�sirons. C�est pr�cis�ment pour cela qu�elle fait partie du d�bat dans MISTICA.

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Que s'est-il pass� en Am�rique latine et dans les Cara�bes?

L'augmentation de l'utilisation des TIC, ces derni�res ann�es, en Am�rique Latine et dans les Cara�bes a �t� impressionnante et continue � l��tre. Il reste cependant encore beaucoup � faire, autant en termes de connectivit� de base, qu�en termes de communaut�s virtuelles.

On essaie g�n�ralement d�utiliser cette connectivit� et ce d�but d�utilisation des TIC comme un facteur de progr�s de la mondialisation. On a remarqu� qu�ils en sont des composants importants. Cependant, il faut incorporer ou cr�er d�autres indices alternatifs reproduisant le plus fid�lement possible un concept, d�j� �tabli au sein de cette m�me communaut� virtuelle, ce qui est relativement complexe.

Il y a de grandes in�galit�s entre les pays et � l'int�rieur m�me de chaque pays, en termes de possibilit�s d�acc�s aux TIC. Cependant, plusieurs associations provenant de divers secteurs d�activit� ont fait des propositions et ont d�velopp� des pratiques en rapport avec les TIC, comme les associations de femmes, de droits de l'homme, de microentrepreneurs(euses), de chercheurs(euses) en sant� publique, etc. Mais ce fait n'implique pas que, dans tous les cas, les TIC aient �t� utilis�es comme un outil efficace pour am�liorer les conditions de vie ou de travail des gens ou des associations qui s�en sont servi.

En tant qu�instruments, les TIC, leur d�veloppement et leur mise en oeuvre, r�pondent � des int�r�ts (politiques, �conomiques, sociaux) et, par cons�quent, elles ne sont pas neutres. Donc, se pose un d�fi permanent pour la soci�t� civile qui �labore un mod�le alternatif de d�veloppement diff�rent, qui ne consiste pas seulement � d�velopper ses propres exp�riences et instruments (ce pour quoi la flexibilit� des TIC pr�sente certains avantages), mais aussi � s'occuper de ses int�r�ts et � exercer une pression dans les sph�res de d�cision.

En tant que technologies d�velopp�es dans le Nord (on parle du Nord comme centre de pouvoir, de prise de d�cisions), ces technologies sont n�es pour r�pondre aux besoins du Nord industrialis�. Cela montre qu�il faut pr�ter une attention toute particuli�re � la fa�on dont l�Am�rique latine et les Cara�bes sont en train d�assimiler ces technologies. Quels int�r�ts servent-elles ? Quelles sont les possibilit�s qui se pr�sentent afin que les secteurs populaires de la r�gion puissent les utiliser pour la construction d'un mod�le de d�veloppement �quitable? Comment pouvons-nous, dans le contexte de la mondialisation, utiliser les TIC pour contribuer au d�veloppement des pays ayant moins de ressources?

On s�est �galement demand� si les TIC peuvent ou non apporter des solutions ou si ce sont uniquement des outils, des instruments et si par cons�quent, elles ne peuvent, en tant que telles, r�soudre des probl�mes sociaux. On s�est demand� si en se servant des TIC comme outil de base on pouvait trouver des solutions aux probl�mes sociaux, et on s�est aper�u que c�est pr�cis�ment un th�me fondamental � �claircir. Par cons�quent, il est indispensable de faire des recherches dans ce domaine. Finalement, tout le monde semble �tre d�accord sur le fait que, aujourd�hui, l�information et la communication �tant des facteurs strat�giques pour faire face � n�importe quel probl�me social, les TIC peuvent en tant qu�instrument, jouer un r�le important � l�int�rieur d�une strat�gie, sans pour autant en �tre la base. Les TIC peuvent, alors, renforcer ou am�liorer les solutions propos�es et les initiatives existantes, voire m�me viabiliser celles qui, par manque de canaux de communication adapt�s, n�ont pas pu se mat�rialiser. Ce sont des outils flexibles et appropri�s � pratiquement toutes les utilisations sociales, m�me diverses et contraires. Cependant les TIC ne provoquent pas de changements sociaux en tant que tels. Elles sont plut�t associ�es � des politiques, � des transformations profondes dans la culture institutionnelle.

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�valuation de l�impact des TIC

Cette section a �t� cr��e car, au cours de la discussion, certain(e)s participant(e)s ont fait remarquer qu�il y avait des vides � combler dans la proposition de la coordination. Le premier est celui qui est relatif a l�emploi du mot �impact� et le second fait r�f�rence au manque de m�thodologies d��valuation appropri�es pour qualifier de �positif� ou �n�gatif� l�effet que l�emploi des TIC peut avoir sur les structures sociales.

Au cours de la discussion, certaines personnes ont dit qu�elles pr�f�raient parler d�une utilisation sociale positive des TIC� plut�t que d��impact social positif�!, parce qu�elles pensent qu�impact ne fait pas r�f�rence � un processus social, mais plut�t � quelque chose qui �tombe d�en haut�, comme un m�t�orite. De plus, le mot impact, bien qu�il soit le plus utilis� dans ce contexte, est associ� � la notion du premier effet, l�effet de choc, et non � l�id�e d�une condition qui subsiste au-del� de cette premi�re rencontre.

En revanche, il a �t� �galement �t� dit que l�impact social se r�f�re plut�t aux r�sultats, positifs ou n�gatifs, aux changements observ�s � la suite de l�utilisation sociale des TIC. L'impact social des TIC, ici, n�est pas r�duit � comment on utilise la technologie, ni � comment la technologie r�sout les probl�mes, mais il se r�f�re plut�t � ce qui change quand les personnes ou les associations int�grent cette nouvelle forme de communication dans leur savoir-faire, dans leur quotidien. Comment l�utilisation des TIC modifie leur sant�, leur niveau d��ducation, leurs relations, leurs possibilit�s d�influencer les politiques, leurs facult�s de gestion, leur acc�s aux ressources? (N��tant parvenus � aucun accord dans ce sens, pour le moment, dans ce document, nous continuerons d�utiliser �impact social�, car c�est � la fois la forme que l�on utilise depuis le d�but et celle qui implique un c�t� positif ou n�gatif, dans une certaine mesure, encore � d�finir).

Il y eut plusieurs interventions disant que, si l�on pr�tend que les TIC sont des instruments qui aident � provoquer un impact social positif, on doit d�abord savoir ce qui s�est pass� jusqu�� maintenant dans les diff�rentes exp�riences auxquelles elles ont �t� int�gr�es. Quelles sont les exp�riences qui ont �t� couronn�es de succ�s, dans ce sens, et quelles sont celles qui ne l�ont pas �t� autant ? Quels ont �t� les �l�ments cruciaux pour la r�ussite de ces exp�riences? Ces questions ont d�montr� le besoin qu�il y a de syst�matiser ces exp�riences, afin d�en tirer les le�ons et d�en extraire les �l�ments pouvant aider � donner plus de puissance � d�autres exp�riences similaires. Nous avons besoin de savoir comment faire en sorte que les associations de la soci�t� civile, et d�autres associations essentielles dans le d�veloppement de nos pays, utilisent les TIC de fa�on strat�gique, pour obtenir un impact positif plus important dans leur travail.

Pour obtenir cela, on doit, rapidement, mettre en place des m�thodologies (concevoir des indices et s�lectionner des outils de recherche d�information) qui permettent de mesurer et de pr�dire l�impact des TIC sur l�ex�cution, le d�veloppement de leurs capacit�s internes et le d�veloppement d�un travail avec d�autres associations � un niveau sectoriel, afin d�obtenir des r�sultats au niveau de la soci�t�.

Nous avons assez d�information utilisable, mais il faut la syst�matiser. Cela permettra de savoir quelles sont les conditions les plus favorables � l�appropriation des TIC et la valeur ajout�e qu�elles peuvent engendrer.

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Axes Th�matiques

�ducation

Sur ce sujet, un des plus discut�s, et � propos duquel il y a eu la plus grande quantit� de participations, la discussion a tourn� autour des points suivants:

  1. D�veloppement d'un nouveau paradigme �ducatif appuy� par les TIC
  2. Sur ce sujet il y a eu quelques d�saccords en ce qui concerne le r�le des TIC dans un changement de paradigme �ducatif.

    D�un c�t�, on a soutenu que l'utilisation des TIC entra�ne, n�cessairement, un changement de paradigme, ce qui permet � l��tudiant(e) de devenir une personne active, productrice de connaissance, ayant confiance en soi, offrant des solutions et participant aux d�cisions. C'est un(e) acteur (actrice), et pas un(e) simple spectateur(trice). Dans ce cadre, le r�le de l'�ducateur(trice) est celui de facilitateur(trice), organisateur(trice) d�exp�riences �ducatives significatives et g�n�rateur(trice) de d�fis et de projets qui conduisent l��l�ve � une production de connaissance. En effet, il (elle) doit organiser des atmosph�res d�apprentissage permettant aux �tudiants(es) d�augmenter leurs connaissances tout en am�liorant leur propre capacit� d�apprentissage.

    � cela s�oppose une autre position qui suppose que l�incorporation des TIC dans l��ducation n�implique pas n�cessairement un changement de paradigme. Les TIC sont des outils qui peuvent �tre utilis�s dans le cadre d�un nouveau paradigme ou en tant qu��l�ment renfor�ant les paradigmes �ducatifs traditionnels. Les TIC, en soi, ne d�terminent pas les contenus du processus enseignement-apprentissage. La technologie peut �tre utilis�e pour produire un nouveau mod�le d'�ducation o� l�on apprend � penser, ou pour renforcer des mod�les traditionnels, de r�p�tition ou de m�morisation. Ces technologies peuvent �tre un instrument formidable dans un mod�le d'enseignement cherchant � aider � la compr�hension et � faire des recherches ; ou bien cela peut impliquer une r�gression, parce que, comme cela se passe en ce moment, les enfants, filles et gar�ons, et les jeunes, utilisent ces technologies pour r�p�ter ce que d�autres gens ont dit, sans m�me le m�moriser, mais suite � une incursion dans le cyberespace.

    Le changement de r�le du professeur, en tant que facilitateur(trice), n'est pas uniquement d� au fait que les TIC sont de plus en plus reli�es � l��ducation. La question est : est-ce que les professeurs sont pr�par�s(�es) � modifier leur r�le � l'int�rieur des classes?

    On a �galement signal� que les TIC sont un moyen appropri� pour la massification de l��ducation et pour la formation, et cela autant dans le public que dans le priv�.

  3. Adaptation de la technologie aux besoins de l'Am�rique latine et des Cara�bes
  4. Plusieurs commentaires sont apparus sur le fait que les TIC ont �t� introduits sans qu�il y ait eu r�flexion pr�alable, transmettant ainsi une connaissance qui ne r�pond pas aux besoins et aux situations du Sud. Face � cela, on propose de promouvoir une r�vision de la description des programmes, des cours et des m�thodologies, ce qui permettrait d�incorporer les TIC pour qu�elles r�pondent aux caract�ristiques culturelles et aux besoins de l�Am�rique latine et des Cara�bes.

    On a aussi signal� la n�cessit� de parler du th�me de l�influence que les mod�les de d�veloppement des organismes financiers internationaux ont sur l�organisation et le fonctionnement des �tablissements d�enseignement sup�rieur.

  5. Rapport entre �ducation pr�sentielle et �ducation virtuelle
  6. Plusieurs participants �taient d�accord sur le fait que l��ducation virtuelle ne peut remplacer compl�tement l��ducation pr�sentielle, �tant donn� que l�op�rativit� de l��ducation virtuelle, ou � distance, d�pend de la maturit� des �tudiants(es) et des th�mes abord�s. Pour certaines personnes, il n'est pas possible de remplacer compl�tement le professeur ni dans l�enseignement primaire et moyen, ni pour des �l�ves qui n�auraient pas encore d�pass� l�adolescence. Les nouvelles technologies de la communication, et surtout l'Internet, peuvent servir de support � l'apprentissage � tous les niveaux, mais jusqu'� maintenant, elles ne semblent pas pouvoir remplacer le (la) ma�tre(esse).

    Dans l�enseignement universitaire, l�Internet peut servir pour la diffusion de connaissances tr�s sp�cifiques. Cependant, il y a des mati�res o� l�apprentissage in situ semble indispensable, par exemple lorsqu�on doit utiliser un �quipement technique dont la manipulation ne peut pas s�apprendre � distance. Mais quelqu�un a aussi consid�r� que, dans le futur, l��ducation pr�sentielle sera remplac�e par l��ducation � distance, via l�Internet.

    D�un autre c�t�, on a soulign� un autre des probl�mes de l'�ducation � distance : celui de la technologie n�cessaire pour d�velopper ce type d��ducation, surtout si l�on pense � la transposer dans les zones rurales.

    Quelques questions restent encore sans r�ponse, comme : que gagne-t-on et que perd-on en pratiquant l��ducation non-pr�sentielle ? La majorit� des analyses parlent de ce que l�on gagne, tr�s peu de ce que l�on perd. Peut-on obtenir la richesse de la communication in vivo en utilisant ces technologies ? Comment fait un professeur virtuel pour transmettre son enthousiasme ?

  7. Signification des universit�s virtuelles
  8. Sur ce sujet, quelques dangers et probl�mes ont �t� signal�s, et plusieurs inqui�tudes sont apparues.

    On a dit que les projets des universit�s virtuelles en espagnol sont en train de mettre en place des mod�les qui transmettent beaucoup d�information, mais n�encouragent pas la promotion de l�analyse critique de cette information.

    D'un autre c�t�, on s�est aussi demand� si en utilisant les TIC, les universit�s virtuelles ne sont pas uniquement g�n�ratrices de revenus qui permettent de recevoir davantage d��tudiants, avec les m�mes d�penses en personnel. On se propose d��tre vigilants sur la fa�on dont se d�veloppent ces universit�s et de v�rifier les indices respectifs de rendement, si l�on veut que les TIC aient un impact social positif.

    � ce sujet, on a signal� la n�cessit� de diff�rencier l�universit� � distance de l�universit� virtuelle, et on a dit que la diff�renciation pourrait s�estimer sur la disponibilit� de l��lectricit�, de la t�l�phonie et des �quipements informatiques. Dans ce cadre, comment faire pour que les nouvelles technologies atteignent les populations rurales, o� il n�y a ni �lectricit�, ni t�l�phone ? Qu�est-ce qui est significatif pour ces populations, dans ce contexte, dans cette discussion ?

  9. Accessibilit� � l'usage de la technologie pour l'�ducation
  10. En g�n�ral, on �tait d�accord sur le fait que deux types de facteurs rendent l�acc�s aux technologies dans le domaine de l��ducation plus difficile : les facteurs �conomiques et psychologiques.

    Les facteurs �conomiques sont li�s au faible pouvoir d�achat des �ducateurs(trices) en mati�re d��quipements informatiques et des �software�, aussi bien qu�au peu de possibilit�s dont les centres �ducatifs disposent pour les acqu�rir.

    D�un autre c�t�, on a signal� des facteurs psychologiques � savoir la pr�occupation des enseignants(es) de suivre les aspects formels de l�enseignement, lesquels ne leur laissent ni le temps ni l��nergie psychologique pour prendre en compte les technologies du multim�dia. Le multi-emploi �galement (li� aux bas salaires) leur �te l��nergie n�cessaire pour pouvoir consid�rer le d�fi que ces technologies repr�sentent.

    Une autre id�e int�ressante a aussi �t� pr�sent�e : celle d'installer des �quipements (�hardware"), non seulement dans les �coles, mais aussi dans d�autres centres communaux, comme les maisons de quartiers et les clubs socioculturels, afin que les enfants qui sont en dehors du syst�me �ducatif classique (un fort pourcentage en Am�rique latine et dans les Cara�bes) aient acc�s aux TIC.

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D�mocratie, gouvernance et participation civique

Plusieurs personnes �taient d�accord sur le fait que la participation est la condition pour assurer l�existence de syst�mes d�mocratiques, et que les TIC peuvent renforcer cette participation. La d�mocratisation de cet acc�s devrait �tre une action prioritaire.

Mais on a ajout�, cependant, que la d�mocratisation n�aura pas lieu uniquement parce que le Web se remplit de messages au contenu d�mocratique, et que la participation civique ne s�approfondira pas non plus en garantissant l'acc�s universel au r�seau. Ce sont deux �tapes importantes et n�cessaires, mais qui ne r�solvent rien en elles-m�mes. Ces deux mesures assurent un seuil minimum d��quit�, mais n�ont pas apport� de r�ponse aux nouveaux d�fis.

Une bonne utilisation des TIC devrait consister en l'invention de nouvelles formes d'action collective et d�incidence pour que les TIC constituent de nouveaux et pr�cieux outils. Mais on ne doit pas seulement consid�rer ces technologies comme un outil pour cr�er ou soutenir des organes de pouvoir et de participation d�mocratique. Cela montre uniquement l�aspect formel de la d�mocratie, et laisse de c�t� le fait que rien ne garantit que les citoyens(ennes) occupent les espaces d�expression ouverts par les TIC. Certainement, les TIC ne cr�eront pas une participation civique qui n�existe pas en r�alit�, mais elles peuvent apporter des outils diff�rents pour aborder le sujet.

� propos de la relation entre d�mocratie et connectivit�, on a exprim� diverses id�es oppos�es, d�une part on a affirm� qu'il n�est pas �vident qu�il y ait une relation de cause � effet entre d�mocratie et connectivit�. D�autre part, on a affirm� qu'il existe bel et bien une relation causale entre connectivit� et d�mocratie. D�mocratie peut signifier � la fois le fait de �pouvoir publier de l�information� et la �possibilit� d�un discours ouvert, interactif�. Dans ce sens, l�acc�s doit �tre suffisamment large pour parvenir � l��change de messages. En dernier lieu, on a soutenu que le plus important n�est pas la relation connectivit�-d�mocratie, mais la d�mocratisation de l�acc�s.

On a parl� aussi de la d�mocratisation de la communication en tant qu��l�ment fondamental pour la d�mocratie. Dans le cas des TIC et du cyberespace, des d�fis particuliers se pr�sentent dans la conjoncture actuelle, �tant donn� que nous sommes en train de d�finir les r�gles du jeu de ces nouveaux espaces de communication. Il faut trouver des moyens de faire pression afin de garantir une culture d�mocratique. C�est l�un des d�fis pour le futur d�mocratique de notre continent, pour le Sud et les secteurs marginalis�s. Pour cela, l'action concert�e, � une �chelle internationale, est un �l�ment indispensable � la n�gociation, elle soulignera la grande utilit� des TIC pour faire face � ce d�fi.

Dans ce sens, on a parl� d�une position int�ressante � propos des nouveaux espaces de pouvoir � conqu�rir pour assurer la d�mocratie. Le cyberespace constitue une nouvelle dimension de l�espace, o� non seulement on entrepose de l�information, mais qui produit �galement des interactions humaines car on cr�e et on �colonise� des espaces, on �tablit des h�g�monies, on perp�tue des comportements sociaux, etc. Cette dimension n'est pas d�tach�e d�autres dimensions de l�activit� humaine, mais elle est plut�t influenc�e par celles-ci et en subit l�effet. Dans le futur, la manipulation du pouvoir dans ce cyberespace sera comme la manipulation du pouvoir sur les territoires physiques. L'inclusion ou l'exclusion ne sont pas uniquement des questions d'avoir acc�s � la technologie et � l�information. Si le cyberespace devient strat�gique et r�volutionne les espaces traditionnels de la communication, alors nous devons nous inqui�ter pour la d�mocratie dans le cyberespace. Qui sera pr�sent, visible, audible, et aura les espaces de pouvoir ? Comment est-ce que les secteurs marginalis�s peuvent d�velopper leur capacit� d�expression, �laborer des strat�gies de diffusion et d�intervention con�ues pour ce milieu?

L�une des formes signal�es pour �largir la possibilit� des secteurs marginalis�s de profiter de l�information n�cessaire et d��tre pr�sents dans les plus nouvelles expressions des TIC, est la combinaison de celles-ci avec des moyens de communication ayant une plus grande couverture, principalement dans des r�gions rurales et des r�gions o� ces nouveaux outils ne sont pas pr�sents de fa�on directe (radio, t�l�vision, journaux locaux).

Les TIC nous offrent de nouvelles possibilit�s d'interaction, sans que cela signifie, automatiquement, une plus grande d�mocratisation. Avec ces opportunit�s, il y a aussi des risques qui peuvent amener � un �largissement du foss� entre les riches et les pauvres, les dominants et les domin�s dans le monde.

Pour travailler dans le sens de la d�mocratisation de l'acc�s aux TIC, on a exprim� le besoin de travailler avec les groupes de d�cisions ou les gouvernements pour parvenir � s�ins�rer dans les politiques publiques capables de l��largir. Les trois strat�gies concr�tes propos�es sont : a) Lutter pour des tarifs t�l�phoniques fixes, pour les appels locaux, pour les utilisateurs de l'Internet. b) Proposer l�int�gration des biblioth�ques publiques et scolaires, donc de la population, au r�seau national de t�l�communications et qu�elles aient acc�s � l�Internet. c) �laborer des produits de communication, critiques et de bonne qualit�, qui utilisent les TIC, qui exploitent les nouvelles technologies, qui d�montrent leur potentialit� et axent leur action sur l�influence de l'opinion des autres �lites qui acc�dent � l'Internet.

Le grand d�fi est de savoir comment parvenir � ce que les populations marginalis�es r�ussissent � s�approprier ces outils d�information et de communication pour pouvoir s�int�grer aux processus globaux, dans leur conditions locales et pour am�liorer celles-ci, l�objectif final �tant qu�elles puissent participer, activement, � cette nouvelle d�mocratie de fait qui est en train de m�rir dans l�espace virtuel.

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�conomie et productivit�

Comme point de d�part sur ce sujet, tout le monde �tait d�accord pour signaler le fait que l�environnement changeant de nos jours impose aux organisations de s�adapter rapidement aux nouvelles conditions. Pour cela, elles ont besoin de changer leurs structures d'organisation dans toutes leurs dimensions, en r�duisant les niveaux hi�rarchiques, en les rendant plus flexibles, en offrant des capacit�s d'apprentissage et en �tablissant de nouvelles strat�gies qui permettent non seulement de s�adapter, mais aussi de provoquer elles-m�mes des changements dans leur environnement.

Dans ce sens, et � l'int�rieur de la th�matique qui nous int�resse, il a �t� signal� que le point crucial pour l�Am�rique latine et les Cara�bes, aussi bien que pour tous ceux qui se trouvent dans la p�riph�rie de ce syst�me �conomique, est de savoir comment utiliser les TIC en faveur de leur propre processus de d�veloppement, pour leurs int�r�ts locaux. Comment transformer la technologie en un outil d�autod�termination? Comment �viter que la mondialisation conqui�re nos march�s si ce n�est en d�veloppant des strat�gies endog�nes de participation et de comp�tence?

Dans la soci�t� de la connaissance, les TIC deviennent un outil fondamental pour obtenir des avantages comp�titifs pour nos entreprises. Les nouvelles technologies de l�information, comme le dit Castells, ne sont pas seulement des outils � appliquer, mais des processus � d�velopper. Pourrions-nous appuyer les petites entreprises et organisations de production de base, en d�veloppant des processus qui leur permettent d�obtenir ces avantages comp�titifs?

Il a �t� observ� que, en ce qui concerne les entreprises, les TIC rendent possible l�int�gration de cha�nes productives entre facteurs de production, fabricant, distributeur, n�gociant. Cela exige, n�cessairement, la construction d'espaces de communication dans lesquels les informations seraient partag�es entre les organisations productives. Les TIC pourraient permettre l�int�gration de cette cha�ne, de telle sorte que le (la) producteur(trice) puisse commercialiser directement ses produits.

Il a m�me �t� signal� que, pour les consommateurs(trices), les TIC peuvent impliquer l�obtention de plus de pouvoir, �tant donn� qu�elles peuvent interagir directement, sans interm�diaires, avec les organisations productrices.

D'un autre c�t�, une personne remarqua que les nouvelles exigences de flexibilit� des entreprises font que, de plus en plus, on cr�e des sch�mas de travail qui impliquent le licenciement de travailleurs(euses) permanents(es) et l�engagement de travailleurs(euses) temporaires, pour subvenir aux besoins sp�cifiques de production. Ces changements dans le monde du travail implique plus de travailleurs(euses) ind�pendants(es) ou des ch�meurs(euses). Les TIC peuvent ici devenir les outils permettant � un certain type de travailleurs(euses) par exemple, de t�l�travailler ou m�me de former des coop�ratives virtuelles de t�l�travailleurs(euses) en offrant leurs services via les moyens �lectroniques. Certaines exp�riences de ce type ont d�j� vu le jour en Am�rique latine et dans les Cara�bes et il serait int�ressant d��valuer leur r�ussite et leur viabilit�.

C�est dans le cadre de ce qui a �t� pr�c�demment dit que se pose la grande question: comment utiliser les TIC pour am�liorer les capacit�s administratives, productives et commerciales des tr�s petites organisations et collectivit�s de base face aux organisations mondiales?

Nous avons besoin d'�tudes sur les exp�riences r�ussies des petites et moyennes entreprises d'Am�rique latine et des Cara�bes avec les TIC. Cela peut permettre d�aider la cr�ation de m�thodologies de travail pour appuyer d�autres organisations de ce type.

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Langue et culture

Au d�but de la discussion dans la communaut� virtuelle, s�est pos� le probl�me de la f�minisation dans le langage. Deux solutions ont �t� propos�es : premi�rement, ajouter, � tous les �g�n�riques� masculins, la terminaison os/as1 ; et la deuxi�me proposition fut d�utiliser le symbole de @, au lieu d'utiliser l'os/as, afin d'�tablir un g�n�rique, diff�rent du masculin. Il y a eu plusieurs commentaires sur l�incommodit� d'utiliser l�arobase (ou �a commercial�), � cause de ses difficult�s de prononciation, et aussi � cause des probl�mes pratiques qui surviennent quand on l�utilise, par exemple, dans les derni�res versions de Word (o� le programme suppose automatiquement qu�il s�agit une adresse de courrier �lectronique). On a �videmment signal� qu�il est compliqu� d��crire en utilisant tout le temps la terminaison os/as, mais il semblerait que cette option pr�sente moins de probl�mes pratiques, et c�est donc celle-ci que nous avons adopt�e pour la r�daction de ce document. Mais, il faut signaler que tout le monde �tait d�accord pour utiliser une forme qui permette de d�passer les pratiques sexistes dans le langage.

On a aussi mentionn� la n�cessit� d'incorporer l'analyse de genre2 dans la formulation d�applications li�es aux TIC, afin d�obtenir l��quit� dans la participation des femmes et des hommes dans les sph�res de d�cision o� le futur du cyberespace est en train de se configurer. Cela implique, d�un c�t�, la participation �quitable des femmes et, d�un autre, la contribution de politiques centr�es sur le genre.

Quant � la langue, le plus grand d�fi signal� est celui de savoir comment adapter l'utilisation des TIC � la diversit� des langues existant en Am�rique latine et dans les Cara�bes. On a �galement vu qu�il existe une colonisation de nos langues par l�anglais, due � l�introduction de technologies cr��es dans le Nord, qui nous �obligent� � trouver de nouvelles fa�ons d��crire, (par exemple, anho pour a�o, extranios pour extra�os etc.), vu que les caract�res de l'alphabet espagnol n'ont pas �t� pris en compte quand ces technologies ont �t� cr��es. De plus, aujourd�hui, la t�l�vision, la radio et l�Internet interviennent beaucoup plus dans la transformation de la langue que les �diteurs de dictionnaires qui en avaient �t� jusqu�ici les normalisateurs.

On a aussi remarqu� que l�anglais est la langue qui domine, de loin, tous les moyens de communication �lectroniques : que ce soient les menus des programmes ou les pages de l�Internet. Ces outils, en anglais, ne peuvent �tre utilis�s que par une tr�s petite partie de la population latino-am�ricaine, car peu de gens, dans cette r�gion parlent l�anglais en deuxi�me langue. Cela peut �tre un frein � la d�mocratisation de l�acc�s aux TIC pour la majorit� de la population. � cela s�ajoute le fait que le contenu de cette grande partie de l�information est fabriqu� dans un contexte culturel diff�rent du n�tre et, par cons�quent, r�pond � des n�cessit�s diff�rentes de celles de notre r�gion.

Mais le th�me de la langue en Am�rique latine et dans les Cara�bes est plus complexe, �tant donn� qu�il y existe une multitude de langues, comme l�espagnol, le portugais, le fran�ais, l�anglais, l�aymara, le quechua, le zapoteco, et beaucoup d�autres langues indig�nes. On a aussi dit qu�il �tait important de consid�rer que certaines de ces langues n�ont pas d��criture, et que la population de la r�gion est, dans une grande partie, analphab�te. Cela nous am�ne � penser � la n�cessit� du d�veloppement de technologies pour vaincre l'analphab�tisme et incorporer des langues indig�nes aux TIC.

En plus de l'adaptation des TIC � la diversit� linguistique de notre r�gion, la n�cessit� d'une adaptation aux caract�ristiques culturelles des populations de la r�gion a �t� soulign�e. Pour cela, on propose de reprendre les le�ons tir�es de l'exp�rience indig�ne en relation avec les TIC, o� l�on suppose que l�incorporation de ces technologies passe, par exemple, par la r�solution de la barri�re relative � l�analphab�tisme ou � l�oralit� de nos cultures et l�utilisation du multim�dia. Cela est compl�mentaire � la mise en place d�une possibilit� de d�veloppement d�interfaces vocales pour les langues indig�nes, une cons�quence du fort degr� d�analphab�tisme, et de la vari�t� des normes culturelles.

Face � cela, on a r�p�t� que le besoin de trouver des solutions technologiques permettant d�incorporer et d�int�grer la diversit� culturelle et linguistique de la r�gion devient �vident.

De ces consid�rations, il ressort qu�il est n�cessaire de cr�er une organisation qui compl�te le travail de traduction que peuvent faire les ordinateurs, qui n�est pas parfait. Les r�seaux humains doivent s�organiser pour la traduction de programmes et d�information (pages Web, mat�riel multim�dia, etc.) dans plusieurs langues. Une grande partie de ce qui se produit en anglais est bon, le d�fi est de le traduire dans la langue et de l�adapter au contexte culturel de r�gions g�oculturelles diff�rentes. Sans cette traduction, l�assimilation du contenu des TIC ne se fera pas puisque l�anglais restera dominant. Cette assimilation ne peut se r�aliser qu�avec les accords et les alliances entre le lieu de production de cette information, et le lieu auquel on veut l�assimiler. Une proposition de solution pr�sent�e pour r�soudre des probl�mes de langue : EMEC.

D'un autre c�t�, en reprenant l'id�e du macrothesaurus, on propose de chercher les moyens pour que cela puisse exister en plusieurs langues. Par exemple, le projet Gutenberg compile presque exclusivement des �uvres de la litt�rature mondiale en anglais (originales ou traductions).

Mais, en plus d��tre un d�fi pour la conservation des identit�s, et le respect des caract�ristiques culturelles existantes, les TIC nous montrent un changement m�me dans la culture de la communication et de l�information en g�n�ral, comme un pari pour introduire ces technologies dans le quotidien de la population et des organisations. Une partie de ce changement peut �tre rendue plus facile si nous travaillons � l'adaptation des TIC � notre culture et si nous cr�ons des m�thodologies de travail dans des communaut�s virtuelles qui permettent leur incorporation efficace.

� propos de cette adaptation culturelle, on a parl�, par exemple, du th�me du changement dans les rythmes et les temps de communication. La communication �lectronique nous demande parfois de r�agir imm�diatement, ce qui n�est pas toujours possible. Dans le courrier ou dans les listes �lectroniques, par exemple, l'identification et le respect des rythmes de l�autre sont essentiels, et aussi la figure du (de la) mod�rateur(trice) charg�(�e) de contr�ler que la production d�information reste dans le sujet et, �ventuellement, de la r�sumer pour une meilleure assimilation. Le respect des rythmes signifie faire la distinction entre ce qui est important et ce qui est urgent. Tout ce qui est urgent n�est pas important, et ce qui est important, tout en �tant essentiel, n�est pas toujours urgent. Nous devons apprendre � manipuler cette distinction, et � maintenir une communication virtuelle fluide et respectueuse, mais pas hyst�rique ou press�e. C'est une adaptation culturelle n�cessaire � l'utilisation des TIC.

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La sant�

La t�l�m�decine a �t� pr�sent�e comme une zone importante d�application des TIC en sant�, avec la cr�ation de r�seaux dynamiques de patients, m�decins et institutions de sant�, orient�es vers un travail pr�ventif et d�autom�dication. � propos de ce concept, on a �crit une note expliquant qu�il est n�cessaire de distinguer entre t�l�-sant� et t�l�-m�decine. Donc, il faut comprendre la t�l�-sant� comme un espace pour promouvoir la compr�hension de la sant� comme processus, et la sant� comme r�sultat.

Il a aussi �t� consid�r� comme important d�introduire les TIC dans le domaine de la sant�, non comme une panac�e ou comme une solution isol�e, mais en tant qu��l�ment s�ins�rant � l'int�rieur de ce qu�on a appel� le centre bio-psycho-social, focalisation int�grale ou focalisation holistique de la m�decine. Dans le cadre de cette focalisation, on a signal� qu'on devrait aussi consid�rer des aspects culturels, en particulier en ce qui concerne les cultures indig�nes. Il faut signaler que la conception holistique de la sant� est pr�sente dans ces cultures.

D��ventuels th�mes de travail li�s aux TIC appliqu�es au secteur de la sant� furent sugg�r�s : les TIC et la promotion de la sant�, les TIC et la sant� communautaire, la t�l�-sant� dans les t�l�-centres, les TIC et la formation au moment opportun (�just-in-time training�) pour des professionnels de la sant�, TIC et politiques publiques de sant�, les TIC et la transparence et responsabilit�.

D'un autre c�t�, sont ressortis les efforts qui ont �t� faits en Am�rique Latine et dans les Cara�bes pour cr�er des communaut�s virtuelles travaillant sur le th�me de la coordination et l�influence des politiques sur la sant� publique.

Un participant signala les effets directs de la mondialisation sur la sant�, en disant que, g�n�ralement, ce sont des effets n�gatifs, si l�on observe les indicateurs �pid�miologiques � un niveau mondial. On a aussi signal� l'existence d'un rapport entre le ch�mage global et l'augmentation de la tuberculose, de l'hypertension, de la malnutrition, de la d�pression et de l�anxi�t�.

Cependant, on a aussi remarqu� que la mondialisation, la cr�ation de cette soci�t� globale de connaissance, avec ses r�seaux d�information et de communication, offrent des possibilit�s pour �largir l�acc�s aux progr�s technologiques en m�decine , et cela pourrait permettre la cr�ation de r�seaux de travail en m�decine pr�ventive.

Finalement, on a pos� le probl�me des effets de l�utilisation des TIC sur la sant� des personnes qui passent beaucoup de temps face � un ordinateur (s�dentarisation, l�sions dues � des efforts r�p�titifs, probl�mes de vue, etc. et effets sur la sant� mentale, puisqu�ils sont accabl�s par l��norme quantit� d�information � laquelle ils sont expos�s).

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L��quipe de coordination de Funredes,
Ao�t 1999
Saint Domingue, R�publique Dominicaine


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Derni�re modification : 25/02/2000