La Communication par Ordinateur: un espoir pour le secteur de la recherche dans le tiers-monde. L'expérience REDALC en Amérique Latine et dans les Caraïbes. Février 1993 Daniel Pimienta, Directeur du projet REDALC de l'Union Latine Traduit de l’espagnol en septembre 1996 grace a la collaboration du Monde Diplomatqiue. La Communication par Ordinateur (CMC, de l’anglais Computer Mediated Communication) est présentée comme une technologie qui favorise le developpement personnel de l'universitaire et du scientifique, comme consequence d’une nouvelle modalite de gestion de l'information scientifique et technique. Les implications sociales sont présentées comme la création d'une nouvelle culture qui promeut la globalisation de façon solidaire. Les différents facteurs qui justifient une adoption rapide de cette technologie par les pays en voie de développement sont énumérés. Le projet REDALC de l'Union Latine, ainsi que diverses initiatives associées dans le domaine des réseaux télématiques pour les chercheurs en Amérique Latine, sont brièvement présentés. Après une synthèse des résultats de l'étude, les enseignements qui ont surgit de l'expérience REDALC, et qui peuvent servir de modèle, sont exposés. Le plan d'activité pour le suivi de ce projet régional qui associe l'Union Latine, l'UNESCO et la Communauté Economique Européenne est également présenté. Le bilan provisoire de cette expérience permet de souligner, en conclusion, la valeur exemplaire du concept néoculturel sur lequel s'appuie cette nouvelle technologie. Mots-clés : réseaux, télématique, science et technologie, pays en voie de développement, Amérique Latine. LA COMMUNICATION PAR ORDINATEUR (CMC) La Communication par Ordinateur (CMC) est une technologie qui facilite l'accès à l'information scientifique et technique à partir de moyens informatiques et de télécommunication. La fonction de base, le courrier électronique, permet un échange de messages sous forme de données informatiques. C'est un mode de communication direct et économique entre chercheurs situés dans n'importe quelle partie du monde. De plus, l'intégration de l'information au sein des moyens electroniques, grâce à la facilité de gestion qu'elle apporte, provoque des changement d'échelle dans les modalites de communication. Cet outil, résultat de travaux réalisés par des spécialistes des réseaux d'ordinateurs dans les années 60, s'est considérablement développé au cours des années 80, pour arriver, à l'heure actuelle, à un certain niveau de maturité et de généralisation. Les conférences électroniques thématiques démontrent chaque jour leurs capacités à diffuser le savoir, a transmettre des expériences et a faciliter l'apprentissage des nouveaux utilisateurs. Le concept de bibliothèque virtuelle commence à prendre corps avec l'apparition de programmes qui facilitent l'accès à l'information répartie entre des milliers de banques de données accessibles par le biais des réseaux télématiques. Les fonctions offertes par la CMC sont chaque jour plus inséparables du maniement usuel de l'information scientifique et technique, lequel constitue la partie la plus importante du travail du chercheur et de l'universitaire. Un aspect original de ce phénomène réside dans le fait que cette nouvelle technologie s’associe avec de nouvelles valeurs culturelles, qui annoncent la transformation du monde vers la civilisation de l'information et de la globalité. Ces valeurs constituent un contrepoids extraordinaire a la tendance bien etablie à la perte de communication entre les citoyens, avec ses conséquences en terme d'isolement et d'insécurité. Le terme de "village global" fréquemment utilisé pour démontrer la réalité des réseaux traduit a la fois la suppression des barrières géographiques et économiques (aspect technologique) et les valeurs de "convivialité" associées (aspect sociologique). De fait, le partage solidaire de l'information est une tradition déja bien établie au sein de ces réseaux. Le contact direct avec la source de l'information est aussi une réalité quotidienne: le meilleur spécialiste acceptera avec patience et courtoisie les solicitations des débutants. Il répondra directement ou bien indiquera le chemin pour accéder à la source appropriée. S'il est évident que les laboratoires ne vont pas offrir le point de leur dernieres recherches, une question sur des connaissances de base ou des expériences empiriques sera toujours bien reçue. Ainsi, chacun peut se consacrer à l'essence de ses recherches, sans perdre à chaque fois son temps à réinventer la roue. Un néologisme bien trouvee commence à apparaître dans diverses publications pour qualifier cette nouvelle manière de travailler : " le collaboratoire ". Dans l'utilisation de la CMC, le mot engagement prend une signification pratique, permettant le suivi efficace de la communication a distance, après des interactions directes ou des réunions entre chercheurs. Cette éthique du suivi, ajoutée à l'intégration totale de la gestion de l'information à l'intérieur de systèmes informatiques, constitue une avancée révolutionnaire comparée aux outils traditionnels du processus moteur de l'humanité qui consiste a transformer l'information en action. Des idées de projets se traduisent en projets réels en l'espace de quelques jours, et des projets complexes deviennent réalité en l'espace de quelques semaines. La CMC provoque un changement d'echelle à plusieurs niveaux: - espace et temps de la communication (nombre de personnes en contact, quantité journalière d'interactions), - durée de mise en action des activités qui nécessitent un travail de groupe, - quantité d'activités gérées en parallèle. La Communication par Ordinateur représente un pas décisif dans la révolution de l'information puisqu'elle constitue la première matérialisation du fameux " collège invisible " dans lequel se réunissent les personnes compétentes et conscientes de la valeur de l'information, à l'extérieur des schémas hiérarchiques traditionnels. Il est clair que la CMC facilite l'accès à une quantité considérable d'informations de grande valeur, à un prix nul, et qui peuvent être particulièrement profitables aux chercheurs des pays en voie de développement. INTÉRÊT DE LA CMC POUR LE TIERS-MONDE Les pays en voie de développement ont commencé l'installation de réseaux télématiques de chercheurs avec un certain retard, mais le processus est en phase d'accélération depuis quelques années. Notamment en Amérique Latine, où la quasi totalité des pays connaissent déjà pour le moins un niveau de développement, et où beaucoup sont parvenus à un niveau notable de diffusion et de services. Les arguments en faveur de l'entrée des pays en voie de développement dans le monde de la CMC sont nombreux : - Cet outil représente un pas en avant capital dans le renforcement du secteur de la science et la technologie, cléf dans le processus de développement national et régional. - La CMC implique un effet de vases communicants de l'information entre les personnes et indirectement entre les nations; à long terme, ce phénomène devrait commencer à réduire le décalage entre le tiers-monde et les pays riches. - La communication au moyen du courrier électronique est une manière structurante d'échanger des informations dans la mesure où son utilisation renforce la méthodologie de travail. Le facteur méthodologique est souvent plus déterminant que le facteur technologique dans le processus de développement. - Le problème du flux transfrontalier des données en tant que question centrale du développement a nourrit la réflexion de bon nombre d'instances internationales durant la dernière décennie : cet outil propose une solution pragmatique et sans bureaucratie. - La volonté de coopération multilatérale existe dans de nombreux endroits, mais les difficultés administratives et le peu de rendement bureaucratique réduisent son impact. Les réseaux offrent un moyen de coopération simple et direct qui peut se passer de l’appareil bureaucratique. - La population des chercheurs émigrée vers les pays développés maintient en général une forte disposition pour aider sa terre natale Cependant cette opportunite a des difficultés à se concrétiser. Les réseaux peuvent aider à matérialiser cette force potentielle. Les chercheurs du tiers-monde qui ont émigré prennent de manière naturelle et efficace le rôle d'agent de coopération et contribuent ainsi à améliorer la productivité de la coopération internationale. - De plus, la fuite des cerveaux peut être limitée, grâce à la possibilité d'accéder à l'information depuis les pays en voie de développement. - Le marché de l'information est totalement déformé dans les pays en voie de développement, si bien que l'information fabriquée par les chercheurs s'échappe, sans bénéfice, vers les banques de données des pays industrialisés et se trouve aussitôt mise en vente pour les industriels des pays en voie de développement. L'utilisation de la CMC va permettre une prise de conscience de l'existence de ce marché. - La CMC est la pierre angulaire de l'Education à Distance, laquelle représente un espoir unique pour résoudre la crise économique de l'éducation dans le tiers monde. - L'utilisation généralisée de la CMC permettra une meilleure intégration nationale régionale et finalement mondiale. L'accroissement de la qualité et de la globalisation dans le travail universitaire se traduira naturellement par une amélioration des niveaux éducatifs des prochaines générations. En conclusion, la supression des barrières géographiques, économiques et culturelles dans les échanges d'information est un facteur essentiel pour la consolidation des démocraties, de la meilleure compréhension entre les différents peuples et cultures et, par conséquent, de la possibilité de réduire les menaces liees au cheminement de planète, vers ses nouveaux équilibres. L'EXPÉRIENCE REDALC Le projet REDALC Depuis 1988, l'Union Latine, organisme international qui protege les langues et cultures latines, a tenté d'apporter sa pierre à la construction des réseaux télématiques pour les chercheurs d'Amérique Latine et des Caraïbes. Avec une vision axée sur l'utilisateur final, comme consequence de sa forte sensibilité culturelle. La situation géographique de ses 25 Etats membres (principalement en Europe Latine et en Amérique Latine) engendre un axe de travail orienté depuis l'Europe vers l'Amérique Latine et les Caraïbes. Ses liens privilégiés avec l'UNESCO ont permis une étroite collaboration avec cette institution centrale pour les Sciences et les Cultures. L'axe principal de son action est un projet à l’échelle régionale : REDALC (Réseau pour l'Amérique Latine et les Caraïbes, RED para America Latina y el Caribe ). REDALC est orienté vers la recherche de solutions à moyen terme pour le développement et la pérennité des réseaux, qui prennent en compte : - l'intégration régionale, - la coopération internationale, - une meilleure consideration de la problematique de l'utilisateur, - la prise en compte des normes internationales de télécommunication, - l'intégration des réseaux dans le développement global de la région, - l'intégration des réseaux d'information existant. Le projet REDALC a demarre avec la réalisation d'une étude préalable, par l'Union Latine, et la sensibilisation des autorités de la région et de quelques-uns des Organismes Internationaux impliqués dans la coopération (entre 1988 et 1989). En juin de l'année 1990, l'Union Latine a obtenu, de la Communauté Economique Européenne, le financement d'une étude de faisabilité ambitieuse. Cette étude approfondie devait, à partir d'un bilan effectué sur le terrain, amener des solutions stables et généralisées qui favoriseraient l'intégration régionale dans le champ de la science et de la technologie, ainsi que la participation de ce secteur d'activité au développement global de la région. La phase de collecte de l'information de cette étude a culminé, en juillet 1991, lorsque se sont réunies plus de 40 personnes dans l'atelier REDALC de Saint Domingue, réunion de travail internationale qui dura 15 jours. A cette occasion, la participation de l'UNESCO, ainsi que de l'Académie des Sciences de l'Amérique Latine (ACAL, Academia de Ciencia de America Latina ) a été formalisée, en vue de réaliser la partie de l'étude concernant la sélection des applications pilotes ainsi que le diagnostic sur l’ etat de la recherche dans la région. Durant 26 mois, plus de 25 collaborateurs ou consultants ont participé aux travaux de REDALC, afin de faire le tour de l'ensemble des aspects d'une solution régionale (bilans de recherche, télécommunication et informatique, architecture de réseau, applications, interfaces utilisateur, formation, diffusion, administration...). L'étude REDALC s'est achevée en septembre 1992 quand l'Union Latine et l'UNESCO ont présenté les résultats de leur travaux à la Communauté Economique Européenne. A l'heure actuelle, les prochaines étapes pour la poursuite du projet REDALC sont à l'étude. LE " BILAN REDALC " Le bilan, établit au milieu de l'année 1992, révèle une population d'utilisateurs de réseaux de recherche de l'ordre de 200,000 pour toute la région, avec un pourcentage moyen d'utilisateurs de services (courrier électronique) de l'ordre de 10 % (le chiffre pour chaque pays varie de 0 à 30 %). Le chercheur latinoaméricain se caractérise par sa dispersion institutionnelle très forte (il faut noter à ce titre le rôle important des ONG et le potentiel que représentent les chercheurs exilés), et par des conditions de vie professionnelle très difficiles. Le niveau des infrastructures nationale informatiques et de télécommunication ne représente pas un facteur de blocage du développement des réseaux, bien que de nombreux pays souffrent d'une infrastructure télephonique basique obsolète ou insuffisante. La topologie du réseau télématique présente, au moment de la réalisation du bilan, une proportion énorme de liens vers les Etats-Unis et peu de liens intrarégionaux. L'intégration régionale dans ce domaine reste entièrement à réaliser et elle est urgente, quand on sait que les coûts de télécommunication pour les connexions internationales représentent le facteur le plus critique du financement de la partie technique des réseaux. La capacité de la région à proposer une formation technique pour ses administrateurs de réseaux est notable, cependant, il n'y a pas de plans de diffusion sistématique de l'outil vers l'utilisateur final, ni de plans pour réduire son temps d'apprentisage de la technologie. Quant aux réseaux d'information et aux banques de données dans le domaine scientifique et technique, même si la région a connu de bonnes expériences ces dernières années (plus de 60 entités identifiées), il n'y a aucun effort coordonné de les articuler avec les efforts des réseaux télématiques. Qui plus est, les documentalistes, chaînon capital pour l'avenir de la CMC, n'ont pas été associés en priorité aux efforts de construction des réseaux. Il n'y a pas non plus de cycles de formation spécifiques pour leur permettre de s'adapter à cette révolution profesionelle. Les budgets nationaux disponibles pour favoriser le développement de la CMC dans le monde universitaire et de la recherche ne sont pas à la hauteur des besoins. Il existe quelques projets internationaux en cours et de nombreux projets à l'étude; toutefois on ne constate pas le degré de coopération et de fédération que requière la quantité et l'ampleur des tâches à réaliser. LE " MESSAGE REDALC " Pendant que l'étude REDALC a été développée, le projet a tenté de rester en contact avec la realite et de diffuser ses principes de bases, a tavers des publications ou des conferences et par l’intermediare de sa liste de distribution, REDALC@FRMOP11 . (NOTE POSTERIEURE: maintenant REDALC@CNUSC.FR.): - la traduction de l'intégration régionale en termes de dispositifs d'exonération des taxes pour les télécommunications, - la nécessité d'établir une ossature de télécommunication régionale, specifique aux scientifiques, basée sur la technologie satellite, et utilisant des moyens régionaux, - l'importance de la négociation avec les entreprises de télécommunication pour aider au développement des réseaux de données et de valeur ajoutée nationaux et l'acceptation de tarifs spéciaux pour le monde de la recherche, - la place de l'utilisateur final comme centre d'intérêt prioritaire du développement des réseaux, notamment en termes de budgets, d'interfaces, de formation, de support et de programme systématiques de diffusion, - l'importance du contenu du réseau, en particulier l'intégration des divers réseaux d'information existant dans la région, et l'adoption rapide des nouveaux outils de la bibliothèque électronique, - l'intégration avec le monde industriel, avec ses bénéfices indirects pour le développement national et régional, - l'importance relative a donne aux aspects d'organisation et d'administration des réseaux comparé avec l'installation et la mise en oeuvre de solutions techniques. De manière sousjacente à ces regles methodologiques sur la manière appropriée d'implanter la CMC dans son contexte socio-économique, le projet REDALC essaye de diffuser (et de démontrer par son attitude cohérente vis-à-vis d'eux) une série de préceptes à caractère culturel y sociologique : - le partage solidaire des expériences et des resultats des projets, - la priorité au pluralisme, la participation, l'ouverture et la transparence dans les processus d'association de personnes et de groupes qui requière l'utilisation organisée et rationnelle de la CMC, - la coordinnation des efforts entre les organismes appuyant les initiatives, - l’ insertion de la défense des cultures et des langues dans le developpement technologique. LES ACTIVITÉS REDALC En marge de la principale étude REDALC, l'Union Latine coordonne d'autres activités liées au développement des réseaux dans la région où elle a pu mettre en oeuvre plusieurs de ces principes, qu'ils soient technologiques ou sociologiques : Une conférence électronique (REDALC@FRMOP11), qui a permis à l'origine de diffuser et de collecter des informations générales sur le projet. Cet instrument ouvert à tous récupère et distribue de l'information sur les réseaux de la région ainsi que d'autres informations pertinentes pour les chercheurs. Cette conférence maintient une audience directe de 150 utilisateurs en moyenne, et indirecte estimée à 3000 personnes. Les échanges de ce forum sont caractèrisés par leur sérieux, leur sobriété et leur ouverture. Une étude sur l'intégration du projet REDALC aux Antilles Françaises, commanditée par le Conseil Régional de la Martinique et financée par la Communauté Economique Européenne, pour examiner les possibilités de coopération entre cette région française et son environnement régional. L'élaboration d'une méthodologie spécifique pour la création de réseaux de recherche dans les pays en voie de développement (méthodologie REDALC). Cette méthodologie, résultat des observations et réflexions de l'étude principale, préconise un développement pluraliste associant toutes les structures de recherche (universitaires, gouvernementales, non gouvernementales et internationales) dans un effort auquel participent directement les utilisateurs de base. Elle recommande l'utilisation de systèmes centraux avec le protocole UUCP, comme étape initiale, la négociation avec les secteurs nationaux de télécommunication, l'utilisation de réseaux X25 et l’etablissement des connexions externes vers un pays voisin. La participation à la création du Réseau Scientifique Péruvien (RCP, Red Cientifica Peruana,), projet qui s'est développé en collaboration avec le PNUD. Ce fut la première application de la méthodologie REDALC. La RCP connaît actuellement un développement spectaculaire en nombre d'utilisateurs et de services, et ce de manière endogène. La coordination de la création et la mise en marche du Réseau Dominicain d'Echange pour le Développement (REDID, Red Dominicana de Intercambio para el Desarrollo). Cette réalisation fut la deuxième application de la méthodologie REDALC. Actuellement, le Bureau REDALC continue de coordonner le REDID dans le cadre d’un accord signé avec l'Association REDID et grâce à l'appui du secteur Education du PNUD à Saint Domingue. Le développement d'un programme prototype opérationnel qui sert d'interface entre l'utilisateur de PC et les réseaux: MULBRI (Messagerie de l'Union Latine pour le soutien des réseaux de recherche, Mensajeria de la Union Latina en Beneficio de las Redes de Investigacion). Actuellement il existe une version pour l’environnement BITNET, sous VM/CMS, et une autre plus spécifique au protocole UUCP, construite à partir du programme UUPC. Toutes deux ont une interface agreable identique, de type Windows, et facilitent le travail de communication grâce aux fonctions d'archivage du courrier dans le PC (pour le moment, seulement PC/DOS). De plus, en collaboration avec le CRESALC de l'UNESCO, une première expérience de formation à l'utilisation des réseaux télématiques a été élaborée, à Saint Domingue, en juillet 1992,. Ce seminaire, qui a permis d'ouvrir la voie vers une activite à peine explorée, a été le ferment de plusieurs autres initiatives qui devraient se réaliser au cours de l'année 1993. L'AVENIR DE REDALC Les projets du Bureau des projets REDALC dans l'Union Latine pour 1993 sont multiples (beaucoup sont associés à l'UNESCO) : - entrer dans la prochaine phase du projet régional REDALC, - poursuivre le développement du REDID avec des soutiens internationaux de manière à réussir un modèle de développement exportable dans d'autres régions, - donner une suite à la première opération de formation d'utilisateurs, - concrétiser la création d'un réseau pour Haïti, en association avec plusieurs organismes, - participer à l'étude sur les tarifs de télécommunication dans le domaine des sciences et technologies du tiers-monde, dirigée par l'UNESCO et l'UIT, - participer à des projets de réseaux dans le secteur de l'éducation primaire, - promouvoir et concrétiser l'idée d'une collaboration des réseaux du bassin des Caraïbes. Il faut aussi mentionner le fait que ce Bureau assiste à sa transformation en Organisation Non Gouvernementale Internationale (sous les auspices de l'Union Latine et de l'UNESCO) afin d'affronter avec plus d'efficacité les défis qu'elle se propose. NOTE POSTERIEURE A LA PUBLICATION: C’est ainsi que FUNREDES (Fundacion Redes y Desarrollo) a ete constitue en septembre 1993. CONCLUSION Les multiples expériences conduites sous l'emblème du projet REDALC montrent la validité de l’application de la technologie de la Communication par Ordinateur (CMC), pour oxigéner le secteur universitaire et scientifique. Le développement de ce secteur-clé doit être conçu de manière telle qu'il participe au développement économique et humain des pays de la région. La CMC paraît être un facteur essentiel dans la réduction des distances entre les niveaux de développement des différentes régions du monde, dans le respect mutuel des différences culturelles. De plus, l'expérience REDALC témoigne du fait que l'une des clés du succès dans la promotion de cette technologie nouvelle réside dans le respect des valeurs néoculturelles qui la soutendent : solidarité, transparence, ouverture et pluralisme du côté des scientifiques, fédération et coopération, du côté des organismes qui la soutiennent. BIBLIOGRAPHIE - "The Global Electronic University", T. Utsumi, P. Rossman, S.M. Rosen, in Contemporary Issues in American Distance Education, Oxford, England, Pergamon Press, PP96-110, 1990. - Edicion especial en redes de informacion y de investigacion", Carta Informativa NTC/NCT, Vol VI, n 14, Lima, IPAL (Instituto para America Latina), 5/91. - "El papel de la Union Latina en las redes de America Latina", Daniel Pimienta, Primer Taller Regional de Redes, Rio de Janeiro, 10/91. - "E-Mail for Developing Countries- What they never tell you about it", I. Chukwudozie Ezigbalike, Shem J. 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